mars 20

Esper

En un âge où mon être n’était qu’ombre et chaos
Dans cette ville souterraine peuplée de pâles âmes,
Un jour je t’ai croisée, lumière faite femme
Au cœur de ces ténèbres, brillante comme un flambeau.

Nous avions en commun une fugitive amie
Et nos routes se trouvaient pour la seconde fois.
Sur l’instant, trop pensif, je ne te reconnus pas
Mais tu m’as salué, approché et souris.

Ta longue chevelure couleur de blé bruni,
Ton regards dont l’éclat dissimulait la teinte,
Ta rayonnante aura dans cette grise Corinthe,
Tout en toi disait: « Viens, parles-moi, je te suis… »

Moi, prisonnier des noires brumes m’environnant,
Je n’ai rien su te dire, à peine t’ai-je regardée.
Ma bouche ne sut que taire ce qu’aurait exprimé
Mon cœur réchauffé par ton sourire aimant.

Que ne t’ai-je accueilli avec plus de douceur?
Qui sait ce qu’il advint si, cette fois, j’eus osé?
Puisses-tu lire ces lignes et bien me pardonner,
Accepter aujourd’hui ces vers en ton honneur.

Dans les opaques méandres de mon musée interne,
Tu sièges en bonne place parmi les heures heureuses.
Le si doux souvenir de ta flamme radieuse
Eclaire à tout jamais ce dédale aux murs ternes.


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Ecrit 20 mars 2018 par Damian dans la catégorie "Eclats d'âme

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