novembre 25

Dead man’s hand

Une silhouette creuse sur le papier glacé,
Le pâle reflet d’un manque. Cette carte se nomme Absence…
Ce vide permanent affleurant la conscience,
Cette faim interminable qui ne peut se combler.

Un roi portant couronne, ses pieds broyant la terre;
Port altier, écrasant, voici venir l’Ego!
Créé pour satisfaire ses seuls besoin primaux
Sans se soucier du mal. Les autres l’indiffèrent.

Un masque versatile tracés sur le vélin
Qui ne dit oui ou non. C’est l’affreux Inconstant.
Il change de conduite, d’opinion, chaque instant
Refusant d’assumer les heurts sur son chemin.

Un paradis perdu, dévoré par la brume.
Sur une image fanée se révèle l’Oubli.
Tant de serments brisés, de promesses trahies
Par ce pénible esprit dont la trame se consume.

Une verruqueuse ronce entravant un cœur blême.
Troublante symbolique, un seul mot: Angoisse.
Son poison fige l’être et toute action s’efface
Lorsque le vent résonne de chaque grain qu’elle sème.

Une carcasse avachie, dégoutant de toute part,
Immobile,l’œil vide; c’est l’immonde Paresse.
Source d’immobilisme, d’escarres, de tristesse,
Elle refuse le mouvement. Pour elle, c’est un cauchemar.

Pour terminer la donne, une carte ténébreuse
Un ciel noir, sans étoiles; le territoire de l’Ombre.
C’est l’alpha de la meute, c’est en elle que tout sombre,
Elle vient dévorer l’âme, de sa lumière envieuse.


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Ecrit 25 novembre 2018 par Damian dans la catégorie "Eclats d'âme

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