novembre 29

Once upon a time

Il était une fois dans la morte vallée un ange aux plumes sombres, aux ailes brûlées…

Englué dans les méandres de ce monde insensé, ici tombent mes mots au rythme de mes plaintes, de mes sanglots.

Depuis des mois j’attends que l’inspiration me revienne. Des mois à
tourner en rond, à me distraire comme je peux ou à courir. Courir pour
trouver un logement, puis un emploi. Je ne sais pas si j’aurais tenu
sans les week ends avec Elle…

Et l’inspiration qui ne revient pas, qui me fuit comme si elle n’avait
plus rien à me donner. Quel désespoir de se sentir si banal et sans
intéret quand l’aventure de l’écriture m’abandonne. Quelle utilité à ne
faire que survivre ?

Existence d’automate: se lever le matin, se doucher, déjeuner, prendre
les transports, les wagons à bestiaux pour se rendre au
travail…Bosser jusqu’au soir, reprendre les transports, rentrer,
s’abrutir devant la lucanre à illusions et s’endormir pour tout
recommencer, sans rêves, sans but réel, si ce n’est de pouvoir Lui
servir d’appui, d’être Son havre de paix.

Je ne rêves plus. J’ai perdu le contact avec mon monde d’origine.
Oniria, Oniria perdue, où es-tu ? Mon imaginaire s’étiole lentement à
mesure que s’effacent les souvenirs…

En bon éternel insatisfait, je me lamente. J’ai trouvé le bonheur avec
Elle. La vie semble moins morne en sa compagnie. J’accepte un peu ce
monde. Mais j’ai toujours en moi cette agressivité envers Eux. Eux qui
s’étendent comme des virus, sans cesse se reproduisent, ravangent tout,
détruisent, s’autodétruisent mais n’en ont rien à faire.

Impression de solitude, de ne pas être à ma place. Rares sont ceux qui comprenent.

Existence hybride, entre un présent ici et un ailleurs qui disparait…


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Ecrit 29 novembre 2005 par Damian dans la catégorie "L'autre face du miroir

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