novembre 8

Les contrés du rêve

Par delà les nuages et l’ile de l’arbre de lune
Flottent ici et là des ilots émergeant
Territoires inviolés offerts aux seuls vents
Terres couleur de cendre surgissant de la brume

Sous un soleil d’émeraude s’étendent les vagues dorées
De champs d’or liquide où nagent des nymphes mythiques
Des plaines d’herbes bleues s’étalent, magnifiques
Emplissant le regard de leurs teintes irisées

Plus loin l’œil s’arrête sur les tons rougeoyants
De forêts innombrables aux feuilles couleur de rouille
D’où perce l’obsidienne de montagnes qui l’âme fouillent
Et dont les milles veines brillent d’un éclat d’argent

Le ciel empli d’étoiles voit ses teintes changer
A mesure que s’allument les astres qui l’emplissent
Tantôt vert lorsque que brille l’émeraude délice
Pourpre, rubis ou mauve quand l’aube vient à pointer

Certaines zones reculées ne voient que la grisaille
L’absence de couleur comme l’absence de vie
Ces espaces sont peuplés des fantômes de l’oubli
Des ombres menaçantes masquées par des murailles

Le voile est souvent mince entre rêve et cauchemar
Pour ne pas s’égarer il faut voir les chemins
Qui serpentent doucement vers l’horizon lointain
Où siège le Rêveur, maître d’un monde à part

J’aimerais tant arpenter ces secrètes contrées
Oublier ma tristesse dans le flot des couleurs
Tenir une main amie, pouvoir ouvrir mon cœur
Dévoiler l’âme du Songe pour mieux la partager.


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Ecrit 8 novembre 2013 par Damian dans la catégorie "Eclats d'âme

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