Faux-semblants
Mon masque souriant, façade illusoire
Cache sous sa surface mille larmes de sang
La tristesse de mon âme en flots se déversant
Sous cette face blême et couverte de fards
Lorsque le soir tombe, je quitte le costume
Du jeune homme simple et doux, j’enlève mon carcan
Cette pesante armure mes maux dissimulant
Et les blessures secrètes qui lentement me consument
Sur ma poitrine mes ongles labourent, déchirent mes chairs
Pour atteindre mon coeur, le saisir, le broyer
Ma peau pâle se détache en plaques craquelés
Marquée ici et là par des songes amers
Sous ma calme apparence, un monstrueux pantin
Gesticule de douleur, muscles et organes à vif
Laissant dans son sillage moult sanglant motifs
Devenant invisibles le lendemain matin.