Creux
En cette heure où la nuit vient envelopper le monde,
où chacun apprécie la douceur d’un foyer,
en moi renaît la vague qui veut me submerger
ce flot teinté de cendres et d’ombres si profondes.
Ce soir, je me languis de la caresse des fées,
si léger frôlement, promesse singulière
mêlée d’enchantement, tendresse de chimères
apaisant les sanglots de mon coeur blessé.
Ce souffle langoureux glissant contre ma peau
qui éveillait en moi mille songes de beauté,
cette passion qui laissait tous mes sens enflammés
sont pâles souvenirs dans le froid du tombeau.
Alors que chaque rêve m’entraine vers leurs cieux,
que j’erre sans repos pour retrouver leurs chants,
mon espoir s’épuise quand au soleil levant
je ne trouve que le vide lorsque j’ouvre les yeux.