Fascination
Il est de ces regards où toute âme se perd,
intenses, lumineux, saisissants et profonds,
empreints de magnétisme, ceints de fascination,
les croiser marque l’être, efface tout repère.
Pour les apercevoir, on pourrait se damner,
prier dieux ou démons, implorer même la chance,
marchander chèrement le prix de son essence
pour le simple plaisir d’enfin y succomber.
Ces astres plus brillants que les plus belles étoiles
embrasent les esprits des plus terribles feux.
Qui n’a pas, pour le charme de quelques jolis yeux
défié l’univers et traversé ses voiles ?
C’est l’encre des poètes, la magie de l’aether
qui imprègne ces joyaux d’enchantements mystiques,
qui leur donne ce pouvoir, cette énergie unique
inspirant de hauts faits, tissant tant de mystères.
Un seul regard de vous vers moi, belle passante,
et ma plume s’éveille, oublie ses malheurs.
Une sublime émotion vient envahir mon coeur
et me dicte ces vers qui, j’espère, vous enchantent.
Ô mon cher poète. .. Ne tarissez jamais votre encre, ni n’émoussez votre plume, vous qui me faites la plus belle des Muses… aux yeux d’améthyste, de jais, ou d’emeraude…au corps d’albâtre et au teint de nacre ou de Lys. .à la chevelure où s’enchevêtrent étoiles scintillantes et rayons de lune…
Faites moi sans cesse sous votre plume naître, vivre, et même ..mourir d’un cruel baiser .
Et si dès l’aube venue, je suis furtive, puisque née de vos songes, il vous suffit d’attendre que le jour finisse et dans la pénombre de fermer les paupières pour que je vous revienne pour réchauffer de mes baisers votre coeur glacé, » loin des rumeurs d’un monde qui râle d’agonie… »
Je n’appartiens qu’à vous….puisque tel un démiurge, vous m’avez créée.
Carmilla.
Le poète crée-t-il ou bien ne fait-il que passer de l’autre coté du voile du monde pour en ramener la beauté qu’il manque ? Merci à nouveau pour votre participation, Dame Carmilla.