janvier 17

Récurrence

Entre les douces notes du piano de Chopin

Dorment les blêmes accords de ma mélancolie

Sur mon coeur s’étend un nuage incertain

Déversant sa tristesse en une fine pluie

 

Averse d’eau saline se teintant de carmin

Au contact du muscle, moteur de mes maux

Qui se plait à souffrir, à noircir son destin

Pour se sentir vivant, s’émouvoir à nouveau

 

Imprégné par l’humeur venue tout droit des Limbes

Où mon âme malade s’est longtemps égarée

Il ne peut plus ôter ce halo qui le nimbe

Le sceau de leurs ténèbres profondément marqué

 

Une main doucement tendu, quelques mots, un sourire

L’éloignent pour quelques temps de cette obscurité

Mais lorsque sa nature révélée les fait fuir

Dans ce carcan funeste il revient s’enfermer

 

Berceau de mon esprit, futile et inconstant

Tu n’aimes que le malheur car il t’est familier

Au regard des autres, tu joues l’indifférent

Abimé, trop craintif, pour être apprivoisé.


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Ecrit 17 janvier 2014 par Damian dans la catégorie "Eclats d'âme

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