mars 3

L’Orchidée Pourpre – extrait

Un petit extrait d’une nouvelle sur laquelle je travaille en ce moment:

Lorsqu’il entra dans la pièce, la première chose que remarqua l’inspecteur Reginald Stout était le désordre. Les meubles étaient renversés, des papiers éparpillés dans tous les coins et de nombreux éclats de céramique encombraient le sol.

« Eh beh, pas très ordonnée pour une fée ! » Lança-t-il au sergent Fueler.

L’autre haussa simplement les épaules. Fueler était un authentique descendant du peuple nain, bourru et peu enclin à l’humour pendant ses heures de service, surtout si les traits d’humour venaient de Stout. Depuis qu’ils étaient amenés à collaborer, le farfadet s’était habitué à l’humeur maussade du nain. Aussi ne se formalisa-t-il pas de cette absence de réaction. Fueler ne semblait pas comprendre qu’un trait d’esprit pouvait alléger un peu l’atmosphère pesante qui régnait lorsqu’ils se rendaient sur une scène de crime.

Tirant une cigarette de son paquet, Stout la porta à ses lèvres et se concentra sur ce qu’il avait sous les yeux. Le jour se levait à peine et ses yeux fatigués le brûlaient.

Comme à chaque fois qu’il était de permanence nocturne, les choses se passaient mal. Il avait passé une bonne partie de la nuit à remplir des rapports administratifs à son bureau avant qu’une patrouille n’appelle le poste, au petit matin. Dès qu’il entendit la voix du collègue résonner à la radio, Stout sût que sa journée ne faisait que commencer. Une patrouille avait été appelée dans un quartier plutôt calme par des résidents inquiets. Quelque chose se passait chez leur voisine. Ils avaient entendu des cris et des bruits d’objets qui se brisent. Le standardiste avait tenté de les apaiser jusqu’à ce qu’ils lui communiquent le nom de ladite voisine : Valfuria Sonatine, plus connue sous le pseudonyme de l’Orchidée Pourpre. Ce nom avait retenti comme une explosion. Aussitôt, l’opérateur avait transmis l’adresse à une patrouille qui avait filé sur place toutes sirènes dehors. L’Orchidée Pourpre était une vedette montante issue de la communauté des fées et son dirigeant était très influent, cela malgré l’écroulement du royaume des rêves et l’exil des créatures merveilleuses dans le monde des humains.

Aux balbutiements de l’officier, Stout avait détecté que l’affaire était grave. Aussi ne fut-il pas surpris lorsqu’il fut envoyé sur place. Et voilà pourquoi, alors que le jour se levait, il se trouvait dans un appartement luxueux, en train d’observer une pièce en désordre plutôt qu’à savourer un alcool de baies installé dans son fauteuil favori.

S’extrayant de ses pensés, l’inspecteur Stout se redressa et interpella l’un des officiers arrivé en premier sur les lieux.

« Léonide, tu as prévenu Simon ? »

« Oui, inspecteur. Le légiste est en route. » répondit le gnome en uniforme.

« Je crains qu’il n’y ait plus que lui qui puisse faire quelque chose pour cette belle plante. »

En effet, devant les yeux dorés du farfadet s’étalait le splendide corps diaphane de la fée. Elle était allongée sur le sol, enveloppée dans une nuisette de dentelle légère, les lèvres ouvertes sur un cri muet. Une profonde entaille courait de la base de son cou vers sa poitrine d’où son sang translucide s’écoulait lentement, engluant ses ailes diamantines déployées sur le parquet. Le petit rubis qui ornait habituellement son front avait été arraché et demeurait invisible. A sa place s’ouvrait un trou béant dans le crâne de la belle.

Stout détourna le regard quand un nouveau venu fit son entrée dans la pièce. Le docteur Simon Leary était un humain pure souche mais il avait volontairement décidé de travailler avec les peuples merveilleux. Aussi, et contrairement à ses congénères, avait -il rapidement attiré la sympathie de ceux qui avaient affaire à lui.

« Salut Regy. Sergent Fueler… »

« Salut Simon. La cliente n’est pas ordinaire. Alors si tu pouvais faire vite… »

« Ne t’inquiète pas, Reg. Je sais ce qu’il se passe si l’on tarde trop avec les fées. Un instant elles sont là et le suivant il ne reste que de la poussière de lune… »

Le légiste enfila une paire de gants et sortit une bombe aérosol de sa sacoche. Il se pencha ensuite sur le cadavre et vaporisa quelques gouttes de son spray vers le corps de la défunte. Une fine couche de cire se déploya, enveloppant le cadavre comme dans une toile et durcit rapidement, empêchant son évaporation. La nature volatile et insaisissable des créatures fantastiques avait obligé les humains à mettre au point quelques stratagèmes pour les empêcher de disparaître.

Une fois sa vaporisation terminée, Leary se releva et prit de nombreuses photos en détail du corps et de la chambre. Puis il emballa délicatement le cadavre dans une housse de transport et le transféra dans son véhicule, avant de prendre la direction de la morgue.

« Je te donne mes conclusions aussi vite que possible, Regy. » Dit-il avant de démarrer.

« J’y compte bien. Je finis ici et je te rejoins directement dans ton antre. » Répondit le farfadet en rajustant son chapeau.

Catégorie : Eclats d'âme, Extraits | Commenter
février 10

Titania

Dans le coeur secret d’une forêt sans nom
où mes pas hésitants m’ont un jour porté
j’ai aperçu soudain une grâce incarnée
qu’une douce lumière d’or drapait d’éclats de son.

Les images fugaces d’une tranquille rêverie
dansaient dans le reflet de son regard serein
bruns joyaux apportés d’un horizon lointain
ornés de bris d’étoiles dérobés à la nuit

Une automnale couronne rousse de son plaisir
venait auréoler son diaphane visage
et comme déposée sur ce calme rivage
sa bouche de nacre rose esquissait un sourire.

En ce jardin perdu, elle demeurait, songeuse
me laissant à loisir longtemps la contempler.
Merveilleuse créature, étrange divinité
éloignant pour un temps mes pensés nébuleuses.

Lorsque l’ombre tomba, elle repartit sans bruit
pour une belle contré d’elle seule connue.
Je vis s’évanouir l’innocente ingénue
emportant avec elle son étrange magie.

……………………………………………………….

Je dédie ces mots à une muse dont les images m’ont inspiré.

Catégorie : Eclats d'âme | Commenter
février 9

Atone

Dans la lumière grisâtre d’un monde sans soleil
le miroir me renvoi l’image d’un astre éteint.
Les eaux brunes où surnagent quelques charbons défunts
vestiges d’un âtre mort sans souffle qui l’éveille.

Sur le reflet serpentent d’invisibles fêlures
dont les ombres dessinent des myriades d’étoiles
éclats d’argent furtifs sur le derme au teint pâle
dévoilant l’être en ruines que dissimule l’armure.

Sous la carcasse de marbre tout est peine et chaos:
les nerfs se distordent, se contractent et se tendent,
les organes convulsent en une folle sarabande
sans plus suivre du cœur le rythme ou les échos.

Autour du muscle usé, maladif, défraîchi,
des lambeaux de dentelle noirâtres et huileux
suintent le suc amer, le venin insidieux
qui alourdit la chair, lentement la pétrifient.

Dans sa sphère de ténèbres et de lamentations
se délite l’esprit au cœur de ses cauchemars.
Noyé par la tristesse d’une lutte sans espoirs
il dépose les armes et cède à l’abandon.

Cette tour n’est plus qu’une mécanique vide,
horloge dont les rouages persistent à tourner.
Les feux qui l’animaient ont cessé de brûler.
Ne restent que des cendres derrière ses murs livides.

Catégorie : Eclats d'âme | Commenter
janvier 11

Oneïros

Sur les ailes du songe je laisse voguer ma plume
Pour éloigner mon être d’un monde de tourments.
L’encre du rêve s’écoule sur ce vélin si blanc
A mesure que mon âme s’égare dans les brumes.

Entre ses blanches volutes mes pas suivent un chemin
Conduisant au domaine d’antiques divinités.
Une sylve familière où j’aime m’aventurer,
Son épaisse frondaison cache merveilles en son sein.

Sur les rives d’un lac d’émeraude teinté
S’ébattent joyeusement quelques nymphes aux yeux clairs.
Elles dansent et virevoltent, projetant dans les airs
D’étincelantes gouttes en un voile de rosée.

La lumière complice nimbe leurs peaux nacrées
D’un reflet d’arc-en-ciel, gemmes évanescentes,
Poudre d’étoile ornant leurs tresses ruisselantes
Qu’une brise légère vient lentement disperser.

A quelques pas de là, dans un bosquet moussu,
Chantent les nobles fées de la cour d’Avalon.
Tisseuses de mélodies qu’égrainent les saisons
Au rythme de leurs voix le temps est suspendu.

Adossé à un charme plusieurs fois millénaire
Leur Prince posant sur elles son regard doré
Veille sur la quiétude du royaume enchanté
Rêvant probablement à de nouvelles chimères.

Derrière ses paupières s’ouvre l’empire de la Nuit
Où chaque créature voit son sombre reflet
Hanter l’obscurité quand le jour disparaît
Emportant les intrus dans les geôles de l’Oubli.

Catégorie : Eclats d'âme | Commenter
décembre 22

Mirabilis

Sous la lune d’argent le lac scintillait
Changeant sa surface lisse en un curieux miroir
Où dansaient des images issues de ma mémoire
Glissant depuis mes yeux lorsque je me mirais

Dans l’onde je voyais les mille chemins possibles
Les croisements, culs de sac, les sentiers ignorés
Les actes, les conséquences, les causes oubliées
Toutes ces voies secrètes et leurs fruits invisibles

Ces routes mille fois tracées formaient d’étranges esquisses
Ici une rose radieuse, là une lame acérée
D’elles naissaient encore des tableaux familiers
Visages, scènes passées surgissant de l’abysse

Un éclair soudain vint rider les eaux claires
Quand hors des profondeurs surgit une main blanche
Puis le regard bleuté d’une nymphe vive et franche
S’extrayant d’un abyme aux couleurs mortifères

Ses doigts opalescents frôlèrent mon torse pâle
Et dans sa paume ouverte vint se lover mon coeur
Baignant dans sa lumière, blotti dans sa douceur
Il quitta ma poitrine sans me coûter un râle

Du rouge organe éclot un lys enténébré
Qui s’épanouissait, tige enserrant la chair
Le comprimant bientôt en ses étranges serres
Consumant son essence avant de se faner

Alors, d’un même élan, plante et organe noircirent
Devinrent de grises cendres, tombèrent en poussière
La surprenante naïade s’évanouit dans l’air
Le souffle me manqua et je crus bien périr

Dans le miroir du lac, mon image se troubla
Mue par une vie propre, elle quitta la surface
Elle m’arracha mon âme dans un soupir lasse
Privé de sa substance mon être s’effaça

Dans un flot d’étincelles le néant m’engloutit
Effaçant toute trace de ma maigre existence
Rêve désincarné, j’errais, plein de souffrances
Gommé par le Destin, aujourd’hui plus ne suis.

Catégorie : Eclats d'âme | Commenter
décembre 9

Encrombre

Derrière les contreforts des montagnes obscures
Loin des prairies d’émeraude et des saules bleutés
Sous un dais fleuri d’ombres et de brumes empourprées
Je dors dans le silence de ma noire sépulture

C’est un tertre isolé en de sombres contrés
Bien au delà des mondes où les êtres s’agitent
Une terre désolée que les vivants évitent
Frontière d’un royaume à jamais oublié

Dans son ciel s’allument des étoiles écarlates
Comme autant de blessures à cette voûte infligées
Sur les champs de poussière répandant leur clarté
Entre buissons de ronces et cairns de pierres plates

Jadis s’y élevaient mille tours merveilleuses
Célébrant la grandeur d’un pays de légendes
Mais la folie, le doute, en une triste sarabande
Ont pris dans leurs filets ces terres vertueuses

Bientôt de fières seigneurs à la ruine ont couru
Portés dans leur élan par un fol souverain
Le sang d’êtres bénis lui maculant les mains
Il s’éleva en tyran avant d’être vaincu

La mort était trop douce pour un tel dément
Sur les vestiges du monde, son âme fut exilée
Depuis ce jour il veille et pour l’éternité
Le repos et la paix en vain espérant

Gardien de ce cimetière, d’un songe plus mort que vif
Les yeux sur l’horizon, le coeur dans le passé
Entre ces stèles j’erre, rêve désincarné
Jusqu’à ce qu’enfin vienne l’oubli définitif.

Catégorie : Eclats d'âme | Commenter
septembre 21

Herenstrich (extrait)

« Je passai le reste de la journée dans ma chambre, plongé dans les feuillets de mon roman, m’astreignant à travailler pour éviter à mon esprit de battre la campagne. Lorsque la cloche du diner sonna, je descendis rapidement diner, échangeant quelques propos banals avec mes hôtes puis pris congé. Mais au lieu de remonter directement dans ma chambre, je me glissai dans la salle mitoyenne et me dissimulai entre les meubles couverts de draps blancs. J’attendis quelques minutes puis, lorsque je fus certain que les Von Barth ne quitteraient pas la salle de si tôt, je grimpais silencieusement les escaliers jusqu’ au palier de l’étage. Je m’orientais vers l’aile où j’avais aperçu la silhouette de la jeune femme à la fenêtre et progressais à tâtons dans le couloir sombre. Je comptais les portes pour trouver celle qui devait donner dans la pièce où se trouvait cette fenêtre.  Un mince rayon de lumière filtrant sous l’huis mis fin à mes recherches. Je collais mon oreille au panneau mais n’entendis aucun bruit. J’hésitais un instant puis me reculais d’un pas et frappais délicatement à la porte. Un froissement d’étoffes se fit entendre alors qu’une ombre passait devant le rais de lumière. Je perçus le souffle d’une respiration puis un léger mouvement d’air. La lumière disparut. Je m’approchais, frappant à nouveau légèrement sur le panneau, et murmurais :

« Veuillez m’excusez de me présenter si tard, mademoiselle. Je ne voulais pas vous effrayer. Puis-je vous dire quelques mots ? »

Pas de réponse. Je posais ma main sur la poignée, malgré l’inquiétude de ce qui pourrait arriver si jamais on me surprenait, et tentait de la faire jouer. A ma grande surprise, le penne joua et le panneau s’ouvrit. Je pénétrais dans une chambre joliment meublée mais visiblement inutilisée depuis longtemps. Quelques rayons de lune filtraient à travers les fenêtres dont les rideaux n’étaient pas tirés. Une couche de poussière grisâtre recouvrait le plancher ainsi qu’une petite coiffeuse au miroir ébréché et un vaste lit à baldaquin aux tentures passées. Pourtant, il flottait dans l’air une légère odeur de fumée, comme si une chandelle venait d’être soufflée.

Je restais un moment la main sur la poignée de porte, observant cette chambre inutilisée, incrédule. J’entrais finalement dans la pièce et l’examinais attentivement.  Mais les seules traces de pas sur le plancher, les seules marques d’une présence étaient les miennes.  Je ne comprenais rien. J’étais pourtant certain d’avoir trouvé la chambre de la fille des Von Barth ! J’avais même aperçu de la lumière sous la porte. »

 

Un petit extrait de quelque chose que je viens de reprendre. N’hésitez pas à commenter, critiquer, donner votre avis.

septembre 14

Plume cassée

Où sont passés les chants, l’ivresse, le foisonnement des mots d’il y a quelques mois ? Et ceux d’il y  dix ans ? Pourquoi les muses ne répondent pas ? Pourquoi la plume reste muette ? J’ai besoin de les retrouver, besoin de me sentir vivant à travers eux. Mettre des rêves en mots, rêver des histoires, de la magie, de la fantaisie, des drames, de l’amour. Puisque ma vie n’est rien, pourquoi ne puis-je plus la réinventer ? Pourquoi ce silence, ce sang mort, sans couleur et ces pages désespérément vides ?

Je veux retrouver tout cela, le partager, faire vivre les rêves. C’est mon unique tâche, le seul rôle qui me reste. Pourquoi en suis-je privé ?

septembre 6

La fée de l’ombre

Devant ma plume rétive et ce vélin si blanc
lorsque le temps s’allonge et que les mots me fuient,
pour contrer la folie, j’abandonne, je m’enfuis
noyer sous mille bruits l’écho de mon néant.

Alors j’erre, je cours, loin de mes pensées sombres
suivi par les fantômes qui s’accrochent à mes pas.
Je me perds dans la foule pour éteindre leurs voix
quitter pour quelques heures ce carcan tissé d’ombres.

Mais nulle part je ne trouve le vrai apaisement.
Mes ténèbres, toujours, reviennent me hanter.
Partout elles s’accrochent, prêtes à me dévorer,
m’empoisonnant l’esprit de mille désagréments.

Seule une voix amicale parvient à les chasser:
le rire d’une fée de l’ombre veillant sur mon épaule.
Les feux de son regard cerclé d’un trait de khôl
effacent en un instant toutes mes noires idées.

C’est pourquoi quelle que soit l’issue de ces chemins,
quels que soient mes choix pour combattre l’Ennui,
par un lien mystérieux nos âmes restent unies,
le secret de mon être et mes songes demeurent siens.

Catégorie : Eclats d'âme | Commenter
août 26

Apsara Lënalyn

Lorsque sur la grand place minuit sonna
j’errais avec ma peine et ma mélancolie
empli d’obscures pensés mon esprit s’égara
vers une étrange foule me guidèrent mes pas
attiré par l’éclat qui emplissait la nuit
devant son origine mon coeur s’arrêta.

Dans un cercle formé par le rassemblement
près d’un joueur de vielle égrainant une rengaine
se tenait une femme vêtue de simples hardes
et sur l’amère musique que produisait le barde
doucement elle dansait, silencieuse, sereine,
éblouissant le monde de gracieux mouvements.

De son ventre semblait naître l’oscillation
se propageant aux hanches en un beau roulement
qui remontait l’échine pour atteindre ses bras,
l’ondulation sublime repartant vers le bas
glissant jusqu’à ses jambes prises de frémissements
jusqu’à charger le sol de mille vibrations.

De ses gestes légers elle liait les regards
irradiant alentour une chaude lumière
se servant de son corps comme d’un envoûtement
happant dans son halo peu à peu chaque passant
elle rayonnait dans l’ombre, si simple et singulière
et moi je m’effondrais, terrassé, l’oeil hagard.

Au matin, je sortis de cette curieuse torpeur
l’esprit encore empli des brumes de cette rêverie
complètement épuisé, ne sachant où j’étais.
De ce songe intriguant plus rien ne restait
cette danseuses et son barde jamais je ne revis
mais d’elle subsiste en moi une profonde langueur.

…. fin alternative….

Au matin, je sortis de cette curieuse torpeur
l’esprit encore empli des brumes de cette rêverie
complètement épuisé, ne sachant où j’étais.
Etait-ce vraiment un rêve qui tant subsistait

ou ma mémoire refusant obstinément l’oubli ?

Lënalyn à jamais prisonnière de mon cœur…

 

Catégorie : Eclats d'âme | Commenter