septembre 6

La fée de l’ombre

Devant ma plume rétive et ce vélin si blanc
lorsque le temps s’allonge et que les mots me fuient,
pour contrer la folie, j’abandonne, je m’enfuis
noyer sous mille bruits l’écho de mon néant.

Alors j’erre, je cours, loin de mes pensées sombres
suivi par les fantômes qui s’accrochent à mes pas.
Je me perds dans la foule pour éteindre leurs voix
quitter pour quelques heures ce carcan tissé d’ombres.

Mais nulle part je ne trouve le vrai apaisement.
Mes ténèbres, toujours, reviennent me hanter.
Partout elles s’accrochent, prêtes à me dévorer,
m’empoisonnant l’esprit de mille désagréments.

Seule une voix amicale parvient à les chasser:
le rire d’une fée de l’ombre veillant sur mon épaule.
Les feux de son regard cerclé d’un trait de khôl
effacent en un instant toutes mes noires idées.

C’est pourquoi quelle que soit l’issue de ces chemins,
quels que soient mes choix pour combattre l’Ennui,
par un lien mystérieux nos âmes restent unies,
le secret de mon être et mes songes demeurent siens.


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Ecrit 6 septembre 2014 par Damian dans la catégorie "Eclats d'âme

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