juillet 11

Belle endormie

Oh, belle à sa fenêtre, sur son œuvre assoupie,
Par un rais de lumière doucement esquissée,
Bercée par le soupir de son souffle léger
Danse une boucle libre sur son air endormi.

Par la fine embrasure de cette haute croisée,
Je pose mon regard sur votre doux sommeil;
Tel un petit oiseau, tous les sens en éveil,
Je demeure ébloui par cette calme beauté.

Je me vois reposant dans vos bras, alangui,
Puisant à la tendresse de mon cœur d’exilé;
Votre être délicat, paisible, abandonné,
Dans cette souple étreinte de deux âmes blotties.

Frôlant timidement sous mes lèvres votre cou,
J’apposerais d’une brise ma vie sur votre peau;
Lentement, j’inspirerais votre parfum, son eau,
Partageant mon essence, comme gage de moi à vous.

En cette sensible étreinte, je confierais mes larmes,
Mes souhaits, mes souvenirs, la flamme qui me meut;
Je vous donnerais tout, mon énergie, mes vœux,
Couvrant votre repos de protections et charmes.

Et vous, fée comme vous l’êtes, tisserez-vous pour moi
Un songe où notre amour viendra s’épanouir ?
S’il le faut, je suis prêt pour vous plaire à mourir;
Mon être à trop vécu; je ne m’appartiens pas.

Ainsi, j’ébauche encor, sur la trame d’une vision,
Un brin de paradis pour mon cœur esseulé;
Aurais-je une réponse? Devrais-je l’éveiller?
Délicate dormeuse, vous serais-je assez bon?

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juillet 5

Nova

Je suis fragments épars en univers multiples,
Doté de points d’ancrages, fidèles d’âmes et de cœurs.
Les liens qui nous unissent vibrant sous les humeurs
Génèrent tant d’échos qu’un pas devient périple.

Lorsque brûlent les accords sur ces cordes vivantes,
Sous vos touchers, je crisse comme roche sur la glace,
Ou bien, timidement, j’ouvre ma gangue de surface
Pour sentir la douceur de vos caresses aimantes.

Pris dans les résonances de mille émotions,
Mes éclats tonnent et dansent, s’agitent et se contractent;
Sous ces impacts intenses, mon essence se rétracte,
Perturbant l’équilibre de ma faible raison.

En ces grands champs de force, tel une étoile, mon être
Voit sa substance grandir presque à se déchirer.
Ses pièces se fendillent, toutes prêtes à se briser;
Alors il me faut fuir pour lentement me remettre.

La tendresse de mes Anges, leurs mots chargés d’amour
Sont les baumes qui apaisent ce maelstrom violent;
Dans leur lumière sacrée renaissent les sentiments
Qui me rendent cohésion, allègent mon esprit lourd.

Mes Archanges chéries, vous êtes mes voiles célestes;
Sans vous je ne suis rien qu’un météore errant.
Mon âme éparpillée dans les méandres du temps
Trouvant grâce à vos yeux, sait où mon cœur reste.

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