Hypnos
Sur le passage entre les rêves
J’erre en silence, sombre pèlerin
Pris dans la toile du Destin
Jusqu’à ce que mes jours s’achèvent
Chaque songe m’est une fenêtre
Où dansent des formes fantomatiques
Les esprits purs et magnifiques
De mille vies prêtes à naître
Sur ces miroirs je contemple
L’ensemble de vos émotions
Joies et tristesses, peines et passions
De vos beautés bien des exemples
Pour conjurer mon isolement
Je fais miennes certaines illusions
M’étourdis de leurs sensations
Leur donnant forme hors du néant
Elles sont si belles ces jeunes chimères
Tout juste écloses sous les étoiles
Sublimes nymphes aux teintes pâles
S’évaporant en un éclair
Car lorsque l’aube vient à paraître
Dans les ténèbres je me blottis
Espérant une toute autre nuit
La fin de mon calvaire, peut-être.