A corps perdu
A corps perdu
Corps éventré, versant ses tripes sur le papier
Crachant sa bile, ses humeurs
Poissant les pages de sa sueur
A coeur perdu
Coeur écorché, épanchant son sang enflammé
Sur tant de feuilles, vidant sa sève
Dégouttant, maculant sans trêve
A heures perdues
Heures dévorées par tant de mots, de lignes tracées
Gravant les songes et les blessures
Dans cette glaise aride et dure
A âme perdue
Ame consumée, embrasant l’être, le consumant
Rongeant son crâne, brûlant sa vie
Pour son Grand Oeuvre, à l’agonie
Ah! où est-il ce temps passé
Lorsque les rêves s’exprimaient
Tant de chapitres j’écrivais
Jusqu’à la mort, ensorcelé.