Anathème
Mon enfer se nomme limbes et silence
Ainsi expierais-je mon inconstance
Dans le territoire désolé où finissent les âmes en peine
Maintenant et pour l’éternité, ici je porterais mes chaînes
Laissant le froid et le silence absorber tout mon être
Si la mort a de la pitié, je m’endormirai peut-être
Sans rêves et lourd sera alors mon long sommeil
Effaçant ma vie, ma mémoire comme en hiver tombe la neige
Puis à nouveau je m’éveillerai, une nouvelle vie, pas de passé
D’autres batailles j’affronterai, qui à nouveau vont me blesser
Inlassablement, indéfiniment se prolongera ce nouveau cycle
Jusqu’a ce qu’enfin les tourments aient mis ma raison à l’article
Alors seulement disparaîtra la créature aux ailes brisées
Son énergie retournera à la terre qu’elle n’eut dû quitter
Le néant enfin dévorera l’essence sombre de cet oiseau
Qui fut esclave au plus bas et jamais n’atteignit le beau…