L’âme du baladin
Mon âme est pareille à une rose blanche
Se teintant de sang, de ténèbres ou de lumière
Changeante mais immuable, au rythme des chimères
Que mon cœur génère lorsqu’à ses heures il flanche
Cette rose au teint pâle se nourrit d’émotions
Exacerbe mes maux, enflamme mes sentiments
En plongeant ses racines dans mon cœur dément
Elle y puise sa douleur, ses humeurs à foison
Sa tige et ses épines sont faites d’acier dur
Qui autour de mon cœur créent une cage glacée
La griffant, l’encerclant dans une spire acérée
Où parfois la lumière plonge son reflet pur
Cette rose inconstante, étrange et magnifique
S’épanouit ou meurt, sans cycle, imprévisible
Son armure d’acier la rend imputrescible
Esclave de ses rêves, d’une tristesse empirique.