Réflexion
Je ne puis porter le poids du monde
Je suis bien trop faible pour cela
Chaque jour des blessures profondes
Guérissent, au comble de la joie
J’œuvre chaque jour pour soutenir
Des êtres blessés, brutalisés
Pour un peu plus les voir sourire
Et oublier leurs tristes passés
Je me fais ange si je le puis
Usant de douceur pour calmer
Les sanglots, les pleurs et les cris
Qui secouent les êtres brisés
Je puis porter le mal des autres
Sans sourciller, calme, impassible
Et leur décrire l’avenir tout autre
Que celui qu’ils craignent voir périr
Pourtant je ne suis surhumain
Je suis un être presque identique
Qui porte en lui trop de chagrin
Mais prétend parfois être unique
Mon cœur aussi se fait bien lourd
Il pleure, il cri, cet esseulé
Mais il espère quand pourtant qu’un jour
On le guérira pour l’aimer.