Nausée spleenéenne
Rage froide et mauvaise pointée vers le néant
Amer désespoir sans raisons, mal fréquent
Novembre et sa Toussaint, fête des être perdus
Célébrez vos défunt, pleurez, ils ne sont plus
Mais qui d’eux ou de nous à le meilleur sort
Faut-il être vivant ou préférer la mort
La vie n’a pas de sens, elle est triste, monotone
La mort comme délivrance ? C’est un sommeil aphone
Sous une plaque de marbre, dans un fauteuil usé
Quel sort est plus enviable ? L’un ou l’autre côté ?
Moi qui n’est de raison ni pour l’une, ni pour l’autre
Je pose la question. L’enfer, est-ce les autres ?
N’œuvre-t-on pas soi même à construire sa perte
En s’entêtant à vivre, à errer, corps inertes.
Bientôt viendra Décembre et sa nuit d’avènement
« Voyez, cette nuit est né un grand défunt souffrant ! »
L’humeur spleenéenne aveugle ma vieille plume
Qui trace des mots teintés de folie, d’amertume
Les questions sans réponses n’en demeurent pas moins
Je n’ai rien à pleurer, pourtant je souffre, en vain
Qu’ai-je donc perdu qui m’ai rendu si triste
N’est-ce pas une illusion qui me rend égoïste ?
Dans la pleine lumière je sais sourire pourtant
Je n’ai rien vu mourir, mais mon âme morte s’étend.