Noires et obscures pensées
La nuit, lorsque les rêves deviennent plaies purulentes
Que les cauchemars sourdent de ténèbres et d’horreurs
Les blessures de mon cœur deviennent par trop brûlantes
Chaque seconde qui passe réveille de vieilles douleurs
Je vois avec effroi toute ma vie se flétrir
Avalée par les ombres, enfermée, oppressée
Je renie tout espoir, je maudis l’avenir
J’en appelle à la mort, à son étreinte glacée
La ténébreuse amante, la mère des douleurs
Toujours mes refuse. Elle semble m’ignorer
Que j’implore à genoux ou menace en fureur
Elle reste imperturbable, me laisse suffoquer
Je ne puis rien faire d’autre que supporter mes maux
Vivre et revivre sans fin dans un flot de souffrances
Chaque instant un peu plus faible sous mon fardeau
L’âme et le cœur en miettes, envahi par l’absence
Ces heures me laissent vide, pâle et sans sommeil
Et sur ma peau livide je grave mon désespoir
Je ne crie plus, je meurs, fuyant loin du soleil
Je cède à tout jamais mon corps aux pensées noires
Je m’effondre, j’agonise, me jette aux noirs abîmes
Laissant toutes les souffrances rejaillir, m’accabler
Je laisse s’éloigner les rayons si infimes
D’une lumière nouvelle qu’on voudrait me donner.