décembre 2

Rongeur…

Banal étourdissement, vision s’opacifiant
Laissée, mis de coté, effacé par le temps
Céphalée progressive, mémoire qui s’envole
Une vie sans histoire qui s’emballe, s’affole

Dans les replis cachés, les profondeurs internes
Soudain s’est installé un rongeur gris et terne
Lentement, patiemment, il perturbe la machine
Corromps, se répliquant de son point d’origine

Peu à peu il s’étend, affaiblit la structure
Se nourrit de ce corps, devient un peu plus dur
L’extérieur est intacte, bien qu’amoindri, usé
Alors c’est l’inquiétude, il faut en triompher

Médecins, dératiseurs engagent le combat
Contre un mal insidieux, le malmènent, le veulent bas
Pourtant malgré leur foi, il est maintenant trop tard
Il s’est trop bien fixé, nourrit pour sa victoire

L’enveloppe ne tient plus, détruite de l’intérieur
Par ce rongeur caché que l’on nomme tumeur
Tumeur, Tue ! Meurt ! Elle porte bien son nom
Douleur dissimulé, ravageuse d’ambition

Elle ronge discrètement un être si énergique
On la croit annihilée, elle renaît, phénix inique
Elle croit sans vrai raison, soudainement matérielle
Il n’y avait rien hier, la voici, si cruelle.


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Ecrit 2 décembre 2003 par Damian dans la catégorie "Eclats d'âme

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