Morituri te salutant
Les Parques et leur écheveau, l’Ankou et sa charrette
Que voici bien des maux lorsqu’un cœur s’arrête
De bien belles métaphores, des images éthérées
Pour vous faire de la Mort l’inéluctable idée
D’abord la mort physique dans son brutal constat
Son ordre mécanique, sa transition d’état
Le cœur cesse de battre, le sang s’immobilise
Les organes s’atrophient, la peau prend teinte grise
Vient la mort mentale, plus lente, plus douloureuse
Le centre cérébral joue une lutte malheureuse
L’esprit hurle, se débat, cherche encore un instant
Une victoire au combat qu’il mène contre le temps
Mais pas d’échappatoire à l’agonie du corps
Il n’est aucun espoir d’échapper à son sort
Le temps joue contre nous, il s’égraine en silence
Erodant lentement nos âmes et nos sens
Mais est-ce si dramatique que nous devions mourir
Quand à chaque heure de vie il nous faut souffrir
Notre route est tracée, nos destinées enviables
Alors ne fuyons pas devant l’inévitable.