In fine
Quand s’en vont les poètes danser auprès des pierres
Leurs lieux d’éternité, leurs terres nourricières
Pour se glisser, tranquilles, dans les bras du passé
Et dormir à loisir, dans leurs rêves demeurer
Quelques admirateurs, de rares amis les pleurent
Se languissant des être qui écrivaient leurs cœurs
Toujours pleuraient leurs sangs au son de rimes amères
Ils chérissent, nostalgiques, des heures qui les virent fiers
Une rose déposée, un requiem sonné
On allonge leurs corps et les laisse reposer
Et chaque an, le même jour, moins nombreuse est la foule
A mesure que le temps et la tristesse s’écoulent
Bientôt ne viendront plus en ces terres funèbres
Que les âmes sincères qui levèrent les ténèbres
Et lorsque les poètes sentirent leurs fins venir
Sans jamais se lasser, toujours les chérirent
Même si la tristesse toujours les tenaille
Elles demeurent attachées, ces fidèles sans failles
Les poètes pour elles auront créé un chant
Qui les confient aux anges, qui en font leurs enfants.