Le portrait
Une joue douce au teint nacré
Des lèvres fines couleur de prune
De longs cils où se perd la lune
Masqués par le rideau ambré
De sa chevelure, flammes ondulantes
Onde lumineuse embrasant l’air
Sous le couvert de ses paupières
Brillent ses deux agates envoûtantes
Sur ses traits flotte un doux sourire
Ajoutant au charme secret
A l’hypnotisme de ce portrait
Qui me contemple. Souvenir.
Le temps au loin s’en est allé
Aux cendres sont partis ces instants
Leur magie rongée par les vents
M’a il y a trop longtemps quitté
Esclave de mon désespoir
Prisonnier du si triste sort
De ne jamais sentir la mort
M’emporter dormir un beau soir
Seul devant ce tableau fané
Les yeux par des larmes embués
Mon esprit se perd en douleurs
Et mon corps lui compte les heures.