Blancheur de nuit
A l’heure noire où hurlent les loups
Lorsque la lune, pleine, est levée
Surgissent les spectres du passé
Hors des tombeaux couvert de houx
Contre ma porte des griffes crissent
Labourant mon âme épuisée
Celle qui fut abandonnée
Réclame de bon droit une justice
Ses plaintes s’élèvent dans la nuit
Ses sanglots résonnent, ses murmures
Brisent mon esprit, brûlent mes blessures
Elle me conte ses heures d’agonie
« Reviens vers moi, mon tendre aimé
Rejoins moi dans ma tombe de glace… »
Je cherche à fuir, mon corps s’efface
Aux laments sombres de mon Astrée
Lorsque enfin le soleil se lève
Je m’éveil errant dans les bois
Dans un lieu que je ne connais pas
Où chaque jour j’erre sans trêve.