août 12

Hivernal

Les fleurs bien vite ouvertes aux rosés du matin
Les prés aux herbes grasses bordant tous les chemins
Tout se ferme, se prépare, se couvre d’un blanc nacré
Les temps des floraisonsest maintenant terminé

Une brume fine et perçante aux reflets argentés
S’étend sur les prairies, laissant mourir l’été
Lentement l’air devient froid, de venteuses lames balayent
Les terres couleur de craie où le gel s’éveille

Le monde tout entier s’enveloppe d’une blanche livrée
A mesure que s’effacent les traces des étés
Tous les rêves se figent, éteignent leurs étoiles
Les anges qui les animent s’effacent sous de voiles

Le Temps inattaquable lui même perd vie
Le rythme de ses auguilles sur son axe faiblit
Un froid et long hiver amène sa tétanie
Même l’astre du jour se fait lumière de nuit

Devant un grand palais un gardien s’est posté
Barrant le seul accès de ses ailes déployées
Il attend patiemment que sa reine s’éveille
Dans la demeure de glace où son coeur sommeille.


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Ecrit 12 août 2004 par Damian dans la catégorie "Eclats d'âme

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