L’Errant
Nul n’avait pu trouver mes traces
Nul ne sut où je me rendis
Dans un palais de gîvre et glaces
J’ai laissé mon coeur et ma vie
Sur les chemins semés de lune
Sous la pâle clareté des étoiles
Je me déplace, chargé de brumes
Seul, dans la nuit qui s’étale
Lorsque je dors, sur l’aile des rêves
Dans une couche de plumes je rejoins
Celle que je veille sans trêve
Celle dont le coeur s’est éteint
Puis je m’éveille, reprends mes pas
Sur les routes qui ne mènent nulle part
J’erre sur cette terre, sans chez moi
Sans attaches ni point de départ
Je connais tous mais ne sais rien
Sombre errant aux vêtements de nuit
Et pourtant au bout du chemin
Seule la mort sera ma vie
Uniques compagnes de mes errances
Belles étoiles, vous, mes amies
Malgré le temps et les souffrances
Votre aura est celle de ma mie.