août
25
Vieille ennemie
Encore un soir, encore une heure
Banale, fade et sans saveur
Le ciel est noir, sale et bouché
Une pluie cendreuse va tomber
Sur mon écran, rien que le vide
Une ombre dans mes yeux humides
Mon cœur exsude d’une vieille blessure
Un poison sournois, un murmure
Qui teint de gris toute gaité
Me fait amer, meurtri, usé
Noyant mon âme sous ses flots sombres
Porteurs de souffrances en surnombre
Mon esprit conduit au naufrage
Sous la violence de cet orage
Dérive vers les plages rosées
D’une folie latente, larvée
Mélancolie, mal insidieux
Tu te dissimules, malicieux
Pour mieux renaître soudainement
Et me briser, obstinément.