novembre 8

Hors du cocon

Quel étrange regard soudain braqué sur moi
Yeux perçants et glacés, cruels inquisiteurs
Plongeant bien trop profond à travers mes humeurs
Mettant à jour mon trouble, mon si grand désarroi

La passion s’est éteinte comme un feu de broussailles
Elle a tout consumé puis déserté ce corps
Le cœur bat malgré tout, horloge sonnant la mort
Résonne dans le crâne vide et au creux des entrailles

Plus d’envolés lyriques pour éclairer cette âme
Les anges sont partis chanter vers d’autres cieux
Sans aucun requiem, sans même un chant d’adieu
Le rideau est tombé sur ce creuset de drames

Le silence seul habite ce temple abandonné
Le temps s’est arrêté, toutes les voix se sont tues
Plus de rires, plus de fêtes, seule reste la pierre nue
Dans ce vivant tombeau les portes sont scellées

Est-ce cela vieillir ? Perdre toute passion ?
Vivre comme une mécanique, sans heurts ni émotions
Comme une coquille vide, sans espoirs ni raisons
Attendre que s‘efface une nouvelle saison ?

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novembre 6

Géhenne

Comme une locomotive, chaudière sous haute pression
Fonçant à pleine vitesse, prête à exploser
Tous les muscles tendus, les veines dilatées
Le coeur pompant un sang proche de l’ébullition

Rage!
Colère contre le monde, la société humaine
A nouveau chargé d’ire contre l’absurdité
Tant de jugements hâtifs et tant de fatuité
La bile bouillonne en moi, appelant la géhenne

Violence!
Clan d’être imparfaits, se croyant supérieurs
Crachant leur haine sur l’autre pour une vague différence
Pour un prétexte brûlent, incendient, hurlent à l’intolérance
Rendent le monde responsable pour masquer leurs erreurs

Haine!
De tous ces jeux de dupes, passages obligés
Pour survivre, construire, assuré un avenir
Alors que tout s’écroule, sur le point de périr
Les vachers poussent les boeufs vers l’abyme, insensé

Colère!
Contre l’emportement, ce feu qui trop consume
S’alimente d’un rien, mais couve, toujours ardent
A la moindre étincelle, enflamme l’homme, terrifiant
Le rend si grimaçant, brute à qui tout répugne.

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