août 6

Désenchantement

Les portes se sont fermées, les mondes dissimulés
Derrière des miroirs au teint opacifié
Tous les chants ont cessé, les paroles se sont tues
Dans un profond silence les mots se sont perdus

Le temps gomme les images, efface les souvenirs
Un violent maelstrom en qui toute âme chavire
Affectant mon esprit, ma muse inspiratrice
L’emportant dans ses flots d’une puissance destructrice

Ballottés en tout sens mes écrits s’amenuisent
Rejetés sur des plages arides, ils s’épuisent
Et moi, sur mon rocher, mon temple solitaire
Je me meurs, coquille vide, sans l’encre salutaire

Devant toutes les histoires qu’il reste à conter
Je demeure l’esprit vide, sans rien imaginer
Malgré tous les efforts, les ébauches entassées
Les pages restent blanches, la magie oubliée

Me reste-t-il encore quelques vers, une rime ?
Tout a donc sombré dans un sinistre abyme ?
Mon corps n’est-il plus qu’une momie desséchée
Privé de toute vie, mécanique grippée ?


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Ecrit 6 août 2007 par Damian dans la catégorie "Eclats d'âme

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