Dépendance
La spirale de mes rêves semble s’être arrêtée
Je ne trouve plus de rimes, d’images magnifiées
Rien que le triste vide, le sinistre réel
L’encre coule sans suivre son langage naturel
Les mots viennent par reflex, dans un flot mécanique
S’organisant d’eux-mêmes de manière logique
Mais aucune magie ne vient les enchanter
Les sens sont muets, inertes sur le papier
Pas d’accords angéliques, ni d’échos caverneux
Plus de songes chimériques, plus d’élans vertueux
La page lentement noircit ne reflète que l’absence
Le manque d’inspiration, pas la sublime jouissance
Le sang ne nourrit plus les écrits exaltés
Perdus les émotions! Le puits s’est asséché
Pourtant la plume trace, brulant d’un manque ardent
Occupant l’écritoire pour y occire le temps.