avril 21

Hypnos

Les navettes s’affairent sur l’écheveau du temps
Le sablier égraine le rythme d’une vie
Pourtant je me sens las, immobile, indécis
Perdu dans les méandres de mon être inconstant

J’observe de ma tour des vies artificielles
Me berce d’illusions et me nourris de rêves
Derrière mes écrans lentement coule la sève
De chimères insensées pour approcher mon ciel

Hors de mon univers, les mois, les années passent
D’autres vivent leurs jours, satisfaits, appaisés
Ne distinguant de moi qu’une enveloppe fanée
Prisonnière des songes, inutile, dans l’impasse

Je préfère mille fois une vie de rêveries
Faites de mythes, légendes et savoirs oubliés
A un an de labeur chichement compensé
Par un maigre salaire trop vite évanoui

Mon existence est vouée à l’imagination
Pour supporter un monde aux relents de malheur
Occulter la tristesse, les peines et les douleurs
Par un voile délicat de douces aberrations.


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Ecrit 21 avril 2009 par Damian dans la catégorie "Eclats d'âme

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