février
8
Les yeux noirs
Dans un écrin ciselé d’opale
Brûlent deux perles couleur d’ébène
D’étranges reflets masquent leur peine
Estompant la douleur d’un voile
Derrière ces gemmes d’obscurité
Se cache une âme aux mille blessures
De beaux atours parent son armure
Leurrant un œil non initié
Aucun bijou, nulle dorure
Ne peut soutenir leur éclat
Tout devient pâle, factice et plat
Face à ces deux joyaux obscurs
Ils ne portent pas d’artifices
La Nature seule les a taillés
Son frère le Temps les a nimbés
D’une étrange lumière salvatrice
La vie s’anime sous ce regard
Grands océans, ciels étoilés
Des mondes meurent, d’autre se créent
Dans la pureté de ces yeux noirs.