août 15

Rêveur

Quand le jour s’efface, que l’ombre s’épanouit
Que mon corps si las s’abandonne à la nuit
Les songes, les rêveries m’emportent pour un temps
Vers un pays paisible, Onirie, belle d’antan

C’est une terre contrastée où se mêlent les âges
Successions de tableaux, de milles paysages
Tracés par le pinceau d’artistes ignorés
Aquarelles uniques, natures enjolivées

C’est un monde aux milles langues où tous se comprennent
Chimères, êtres mythiques, créatures humaines
Tous vivent au rythme de saisons merveilleuses
Lisant le temps qui passe dans les étoiles laiteuses

Cette sphère magique, création de l’esprit
A pourtant sa face sombre, il faut payer son prix
Le bonheur qu’elle procure lorsque l’on s’y installe
Dissimule le réel, le recouvre d’un voile

Et vous laisse ébahi, hagard, diminué
Lorsque l’on réintègre notre réalité
L’âme en reste marquée, les sens exacerbés
Et chaque perception viendra les agresser

Parcourir les chemins de la belle Onirie
C’est acquérir une grande sensiblerie
Et porter en son cœur de bien lourdes souffrances
Les fruits empoisonnés d’une trop vive existence.

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