mai 12

Félice

De votre doux pelage, sublime félidé
J’apprécie la caresse, le frémissement soyeux
Votre bas ronronnement m’est un chant mélodieux
Et vos minauderies un discours raffiné

Vous êtes si insouciant, libre et toujours tranquille
Le temps glisse sur vous, sans prise, effrayant
Vous laissant inchangé, inexorablement
Sa Majesté le Chat demeure sur son île

Dans un lent mouvement, leste, vous défilez
Méprisant la lumière, vous vous faites de nuit
Impassible, sur cette terre, vous abhorrez l’ennui
D’infimes vibrations ne cessent de vous guider

Créature malicieuse, avide d’indépendance
Vous marchez sur les toits, délicieux funambule
Trottinant joyeusement, poursuivant une bulle
Vous tolérez seulement notre encombrante présence

Lorsque le froid et l’eau tentent de vous saisir
D’un calme petit bond vous vous escamotez
Surgissant de nulle part, devant une cheminée
A la chaleur de l’âtre vous venez vous blottir

Devant vos grands yeux clairs s’ébattent mille mondes
Mais vous restez de marbre, toujours indifférent
Posant votre regard, peu vous importe quand
Sur vos esclaves humains s’agitant dans une ronde

Vous êtes une merveille, beauté faite animal
L’intelligence brille dans vos globes d’argent
Etes-vous bien de ce monde ou n’êtes que passant
Voyageur insouciant escortant les étoiles ?


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Ecrit 12 mai 2011 par Damian dans la catégorie "Eclats d'âme

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