Geôle vide
Pas envie de sombrer dans les bras de Morphée
Pas sans écrire une ligne, sans attiser mon feu
Je ne veux reposer sans compléter un peu
Mon grand œuvre secret, ma part d’éternité
Chaque jour je tente d’atteindre l’état d’inspiration
Où le monde s’efface, cède la place au rêve
Chaque nuit sur le papier c’est le vide et j’en crève
Mon corps, mon esprit sont pris de convulsions
A peine quelques vers, mais d’histoires, plus question!
Les portes d’Outre Monde restent closes, scellées
Ma conscience divague, se perd dans mes pensées
Croyant apercevoir des fragments de visions
Lentement, mon univers se fane, se réduit
Sous des flots de ténèbres, effacé par le temps
Les songes se désagrègent, plongent dans le néant
Une chape de plomb les a ensevelis
Mon âme se délite en l’absence du frisson
Ma cervelle s’étiole, ma passion m’emprisonne
S’enferme dans un cycle où l’ennui m’empoisonne
Non, pas un jour de plus où meurt ma création!