janvier 17

Prisonnier du songe

La nuit qui m’environne me semble éternelle
Pas un brin de lumière ne filtre sous les croisées
Dans le ciel d’hiver, le soleil est masqué
Sa clarté éphémère brille d’une absence cruelle

Je tourne et me retourne dans cette obscurité
Espérant le sommeil ou l’illumination
Pour m’extraire de ce rêve, cette sombre illusion
Qui m’oppresse un peu plus et veut m’emprisonner

Empêtré dans ce songe qui m’entraine plus profond
Dans l’insondable abysse de mes désillusions
Là où même se perdent le sens et la raison
Où disparaissent aussi les moindres émotions

Autour de moi les ombres se déforment et se plient
Dansant une sarabande infernale, entêtante
Elles veulent me faire entrer dans leur valse épuisante
Marquant ma pauvre chaire de leur essence honnie

Chahuté et meurtri par leurs coups incessants
Poussé de tous côtés, l’esprit prêt à sombrer
Je regagne bien vite ma couche aux draps glacés
Souhaitant que s’évanouissent ces esprits encombrants

Alors me revient ma triste condition
Je distingue à nouveau ma chambre aux murs de pierre
Des remugles d’humus viennent appesantir l’air
Et cet enfermement ma longue punition

Je suis l’ombre d’un homme, le fantôme oublié
J’ai nié mon trépas, tout fait pour l’adoucir
Dans mon antique caveau je n’ai plus qu’un désir
Un corps pour réchauffer mon épiderme gelé.


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Ecrit 17 janvier 2013 par Damian dans la catégorie "Eclats d'âme

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