Bouffonnerie
Il est certaines pensées comme des clous au coeur
Plantées avec soin pour ajuster le bois
Du cercueil sinistre habité par le froid
Dans lequel on enferme les joies et les bonheurs
Il est certaines humeurs enveloppées de plomb
Qui font l’âme pesante et le corps voûté
Las de toute distraction, par l’esprit enchaîné
A un fardeau si lourd qu’il nous traine vers le fond
Il est des heures si longues qu’on croit éternité
Où tout se cristallise dans un morne tourment
Autour de nos erreurs, nos pénibles instants
Qu’en à peine une seconde on sent sa vie sombrer
Il est des voies perdues où n’existe que le vide
Où de doux souvenirs se changent en douleurs
Impasses infinies qui ne mènent qu’au malheur
Où la lumière du jour n’est qu’un éclat livide
Dans ces tristes moments, le masque doit sourire
Se jouer de ce monde qui le fait tant pleurer
Faire le pitre en sachant tout espoir condamné
Rire à s’en fendre l’âme jusqu’au dernier soupir.