Le poids des peines
Oh mon cœur ce matin tu soupires en silence
Tu aimerais, c’est humain, faire cesser ta souffrance
Laisser enfin ces doutes, oublier ta tristesse
Trouver un doux repos, céder à la tendresse
Tu voudrais le repos au pied d’un arbre fort
Au creux de ses racines t’allonger sans effort
Contempler la prairie, t’imprégner des parfumes
Dormir en compagnie d’une étoile et demain
T’éveiller à nouveau, plus jeune et vigoureux
Sentir la terre jeune te pousser vers les cieux
Tu cherches ta jeunesse perdue depuis longtemps
Pour masquer ta faiblesse qui croit au fil du temps
Tu songes à ton passé, tu vis tes souvenirs
De ces vies achevées tu aimes à retenir
Tous les instants heureux qui les ont éclairées
Puis te viennent pleurs et larmes, douleurs mal soignées
Tu portes tous les jours les stigmates de ton âge
Qui deviennent plus lourds, t’enferment dans une cage
Ou bien parfois s’allègent d’un sourire, d’un baiser
Que les êtres qui t’aimes t’offrent par amitié
Mon cœur, tu n’es pas seul même au plus noir des nuits
Toujours quelque part songe à toi un ami
Quand ton fardeau devient plus lourd qu’une stèle
Songe donc à leurs besoins, aux êtres qui t’appellent…