Automates
Ils avancent dans les rues d’un pas bien cadencé
Brillants et rutilants, de médailles décorés
Teint blafard, œil vide, le costume reluisant
Automates avides, armés, faiseurs de sang
Installés au volant de leurs fiers véhicules
Téléphone à la main, déblatérant formules
Dans leurs costumes gris, mallettes à la main
Devant nous, par milliers, défilent des pantins
Derrière leurs claviers, leurs lunettes d’écaille
Baignant dans la clarté des outils de travail
Teint blême et œil hagard, cherchant l’erreur tactique
Sinistres marionnettes de l’ère informatique
Aux commandes de machines, gestes automatisés
Tous les jours s’échinent des centaines d’ouvriers
Répétant les mouvements, toujours, à l’infini
Devenus engrenages des mécaniques outils
Applaudissez cette ère, encensez les machines
Oubliez donc qu’à terme vous serez les victimes
De l’âge industriel, productions à la chaîne
Qui transforme les êtres en mécaniques humaines.