novembre 8

Hors du cocon

Quel étrange regard soudain braqué sur moi
Yeux perçants et glacés, cruels inquisiteurs
Plongeant bien trop profond à travers mes humeurs
Mettant à jour mon trouble, mon si grand désarroi

La passion s’est éteinte comme un feu de broussailles
Elle a tout consumé puis déserté ce corps
Le cœur bat malgré tout, horloge sonnant la mort
Résonne dans le crâne vide et au creux des entrailles

Plus d’envolés lyriques pour éclairer cette âme
Les anges sont partis chanter vers d’autres cieux
Sans aucun requiem, sans même un chant d’adieu
Le rideau est tombé sur ce creuset de drames

Le silence seul habite ce temple abandonné
Le temps s’est arrêté, toutes les voix se sont tues
Plus de rires, plus de fêtes, seule reste la pierre nue
Dans ce vivant tombeau les portes sont scellées

Est-ce cela vieillir ? Perdre toute passion ?
Vivre comme une mécanique, sans heurts ni émotions
Comme une coquille vide, sans espoirs ni raisons
Attendre que s‘efface une nouvelle saison ?


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Ecrit 8 novembre 2005 par Damian dans la catégorie "Eclats d'âme

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