Onyria
J’aimerais plus souvent aborder tes rivages
Laisser glisser ma barque sur la mer de nuages
Mirer les étincelles allumant ce ciel noir
Qui enveloppe ce monde, l’embrasser d’un regard
Me perdre sur les plages aux teintes ivoirines
Jouer avec les nymphes des mares opalines
Danser parmi les champs d’herbes brunes et dorées
Enlacer cette terre et lentement m’élever
J’errerais doucement en ce pays des rêves
M’extasiant, découvrant ses merveilles, sans trêve
Et lorsque l’épuisement, enfin, m’aura gagné
Entre deux monts splendides j’irai me réfugier
Je me loverai au creux d’un buisson de bruyère
M’enivrant du parfum de cette étrange terre
Alors je laisserai le sommeil m’emporter
Pour parcourir en songes cette splendide vallée
Au matin la lumière céleste m’éveillera
Et je trouverai l’arbre qui ne pousse qu’ici bas
J’y déposerai mon cœur, le laisserai reposer
Pour prévenir mon âme des douleurs du passé
J’abreuverai mon esprit de la sève de ces lieux
Pour apaiser enfin les tourments et les feux
Qui embrasent mon corps, le dilatent et l’agitent
Menaçant d’explosion mon être qui palpite
Alors l’harmonie de ce monde m’éclairera
Et toute mon essence avec elle fusionnera
Je deviendrai une part de ce lieu merveilleux
Pour le voir grandir et briller de mille feux.