décembre 5

Douceur mortelle

Sur les eaux ondoyante d’une mer huileuse
Je partirai un jour, loin des heures ténébreuses
N’ayant pour tout navire que mon corps anémique
Porté par les flots bleus vers des rivages mystiques

Sous la voûte d’azur, sombre et piquetée
De ce milliard d’étoile que j’aime contempler
Bercé par les courants de l’onde silencieuse
Je rejoindrai les êtres, trouvant une mort heureuse

Et calme, détendu j’irais en Outre Monde
Mon âme y retrouvera tout ce qu’elle a laissé
Allégeant son fardeau de ses souffrance immondes

Elle chantera à nouveau la splendeur des étoiles
Effaçant les douleurs de mon cœur blessé
Puis, las, s’endormira dans la brume et ses voiles

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décembre 5

Divagations mentales

Désert d’ivoire, y voir un désert
Vie en miroir, rimes noires à envier
Altération de la conscience, science de l’altier
Misérable agonie, nigaude misère

Images écarlates, eclat des larmes
Lune brulant une lame, l’âme brulé de l’une
D’une étoile aux yeux gris, crieuse silice dans les dune
Charmante fée faiseuse de drames, femme brumeuse usant de charmes

Gouttes de cire en écoulement, Circé se coulant sous la voûte
Flamme faible soufflée par le vent, vampire essoufflant une faible âme
Femme Ténèbres dévoreuse d’enfant, enfante les fileuses ténébreuses dames
D’où te vient ce pouvoir étrange, étrangère épouvantant le doute ?

Eclat des étoiles, les toiles de l’éclat
Visions diseuses de prédictions, prédire les fangeuses divisions
Quatre fois quatre sans lien aucun, qu’un autre trouve la foi des quatre
Allégorie symboliste sans loi où le lyriste agonisa.

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décembre 5

Cafard

Cafard, heure noire,
Au plus sombre des cauchemares
Les heures défilent, longues et lentes
Chargées de pleurs, agonisantes

Même le sommeil se fait douleur
On ne dort pas, on veille, on meurt
On déambule sans but, perdu
Les traits tirés, l’air abbatu

On entend tomber gouttes à gouttes
Les pleurs du ciel, larmes des voûtes
Le cœur fait mal, le corps geint
L’avenir est trouble, triste, incertain

Puis la tête chute sur l’oreiller
Le corps est vaincu, épuisé
Sommeil de plomb, sombre, sans rêves
Le cafard rampe, la nuit s’achève

Une aube se lêve, pâle et chagrine
La lumière grise, livide, domine
La reptation du parasite
Reprend, car jamais il n’hésite

On se lève à nouveau, vouté
Portant le poids des heures veillées
Et l’on aborde un nouveau jour
Espérant le cafard moins lourd.

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décembre 3

L’éphémère amour

Enfin je t’ai trouvé
Tu es à mes cotés
Enlaçons nous encore
Ne faisons qu’un seul corps

En toi brûlent la flamme et la lumière intense
Qui réchauffent mon âme, apaisent mes souffrances
Chaque instant devient beau, éclairé par ton être
Mon esprit dévasté semble avec toi renaître

Mais je sais, oh combien, ces joies sont éphémères
Et mon cœur chagrin leur donne un goût amer
Je suis pleinement conscient que tu es prisonnière
D’un amour perdu que tu connus naguère

Jamais je ne pourrai un jour le remplacer
Celui qui loin retient ton amour enchaîné
Alors je vis seulement de toute l’affection
Que tu me donneras, mon ange, ma raison

Un jour arrivera où tu seras lassée
Alors tu partiras, éprise de liberté
Je retournerai seul à mon obscurité
Gardant mes souvenirs et mon cœur brisé

Mais d’aucun de mes maux tu ne seras coupable
Je t’aime trop déjà, j’en suis inexcusable
Je suis seul responsable de mes maux par milliers
Mon âme déraisonnable sait durement les payer.

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décembre 3

Grains de sable

Pourquoi les rêves doivent-ils se terminer
Pourquoi un rêveur doit-il se réveiller
Et contempler ses songes par les flots emportés
Aller, venir puis se briser sur les écueils de la réalité

Tout a début, tout a une fin
Tout est anéanti par le temps assassin
Il file à toute vitesse, il file sans s’arrêter
Emportant la jeunesse, le bonheur, la beauté

C’est un train régulier vers notre destiné
Un pourvoyeur de mort, immuabilisé
Il transforme en sable la roche la plus pure
Rien n’empêche sa course, ni sort, ni armure

Inexorablement, son sablier s’égraine
Instillant en toute chose la rouille, la gangrène
L’esprit n’échappe pas à ce sinistre ennemi
Qui le corrompt, le bat, lui apporte l’ennui

Dévore les instants précieux et sublimes
Puis ralenti sa course pour l’âme face à l’abîme
Jouant son jeu cruel pour l’éternité
Effaçant nos mémoires dans sa course effréné.

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décembre 3

Emerveillement, désespoir

J’ai vu toute la splendeur de Rome aux temps jadis
Et la noirceur de l’homme, sa honte et son supplice
Au royaume d’Ankor Vat, je fus émerveillé
Les palais fastueux, les sculptures cachées

J’ai parcouru le monde, contemplé ses merveilles
Sur les sommets des Andes, j’ai touché le soleil
Au pays d’Océan les piliers faits de perles
Des temples miroitants où les vagues déferlent

Navigué dans les cieux aux cotés des étoiles
Me laissant emporter par la nuit et son voile
J’ai touché les richesses dont se pare Dame Nature
Erré dans les abîmes et les gouffres obscurs

Ne restent plus maintenant que des ruines érodées
Débris, cris lancinants, que de rêves brisés
Par le glaive et la soif de gloire des humains
Ils volent au firmament la beauté de demain

Il n’y a que dans tes yeux, oh toi belle vénus
Que brillent de mils feux les joyaux et l’astuce
De tous ces bons génies, ces fervents créateurs
Qui faisaient de la terre un lieu si enchanteur.

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décembre 3

Eaux noires

Amertume d’un matin où tout me semble noir
Le cœur fatigué, empli de désespoir
Une question trop vieille trouvant soudain réponse
Une angoisse, une horreur où mon esprit s’enfonce

Je sais ce que j’attends, enfin j’ai vu mon choix
Mon cœur devient dément et mon être se noie
J’attends depuis toujours une compagne en mon rêve
Pour ne point vivre seul, pour apprécier la trêve

L’horreur de la réponse m’attaque, je vacille
Une tristesse immense me submerge et m’oblige
Je ne vois qu’un seul choix, la mort, de tous cotés
Elle dont je n’ai peur se plait à m’appeler

Errant parmi les autres, je me vois si fragile
Je cherches quelques instants le chemin de l’exil
Attendant tristement qu’enfin elle m’emporte
Cherchant à déceler sa forme et son escorte

Je m’isole et je pleurs, je pense à mes amis
A mon amour parti, et puis je m’assoupis
Je nage entre deux eaux puis soudain me réveille
Moins pâle, plus de sanglots, remerciant le sommeil

Les eaux noires et bourbeuses se sont loin retirées
Mon humeur ténébreuse semble être atténuée
Un calme reposant s’installe en tout mon corps
Je quitte pour un instant le chemin de la mort.

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décembre 3

Cri

Ayant pleuré plus souvent qu’à mon tour
Ayant aimé sans jamais voir le jour
Où mon amour fut enfin partagé
Je me lève et hurle ma douleur, fatigué

« Assez de tous ces jeux, assez de ce chagrin
Mon cœur est malheureux, qu’ai-je fais, oh Destin
Pour contempler l’amour partout autour de moi
Sans jamais le trouver, combler ce vide en moi. »

Le Destin, trop heureux, n’a pas daigné répondre
Il laisse en ces lieux mon âme se morfondre
M’accablant de ses tours, railleur et obstiné
Il joue avec mon cœur, le laissant calciner

Ni révolte, ni cris ne semblent le résoudre
A me laisser en paix, de mes fautes m’absoudre
En de profonds abysses me plonge ma tristesse
D’être toujours si seul, sans joie ni allégresse.

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décembre 3

Vampyr

Un jour ou l’autre, demain, peut-être cette nuit
Chez vous je reviendrai, nul chemin je n’oubli
Je foulerai le ciel d’un pas aussi léger
Qu’aucune des étoiles ne m’entendra passer

Je glisserai subtilement dans les sphères éthérées
Mes ailes me propulsant sous les nuages ambrés
Jusque sous vos fenêtres je saurai revenir
Je vous contemplerai, vous regardant dormir

Puis je me ferai brume et par les interstices
J’entrerai près de vous, car aucun artifice
Ne pourrait arrêter une créature maudite
Qui peut quand bon lui semble venir vous faire visite

Dans votre chambre sombre vous serez endormie
Je m’avancerai alors auprès de votre lit
Je passerai mes bras autour de votre corps
Vous empêchant de fuir, de crier, plus encor

Ma chère en cet instant serez à ma merci
Lors je vous étreindrai, suçant votre énergie
Je sentirai d’abord votre lutte acharnée
Puis vos derniers efforts, las vous succomberez

Votre corps peu à peu deviendra pâle et flasque
Sur vos traits la tristesse viendra peindre son masque
Et dans un dernier souffle vous me hurlerez « Traître »
Alors vous renaîtrez, semblable à moi, sans maître

Une existence nouvelle, emplie de libertés
Dans un corps immortel vous ressusciterez
Je vous transformerai, faisant de vous mon double
Las, je vous maudirai, par ce don noir et trouble.

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décembre 3

L’union

Ange au si doux parfum
Elfe au sourire divin
Dansant dans l’air vibrant
D’un matin de printemps

Muse aux yeux pleins d’étoiles
Comme la nuit et ses voiles
Tu éclipses la Lune
Qui sommeille dans les dunes

Tout ton cœur s’enflamme
Tu livres ta belle âme
A un être stellaire
Vivant sur cette terre

Moi le poète sombre
La créature des ombres
Vais vous unir tous deux
Et vous laisser heureux

Je naviguerai demain
Vers l’Ouest et mon destin
Vous laissant vous aimer
Retournant au Léthé.

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