décembre 2

Immobile

Ce monde est plein d’étrangers
Vivant sans se regarder
Chaque jour, chaque heure ils se croisent
Mais jamais, jamais ne se parlent.
Parfois pourtant deux regards convergent
Deux êtres s’animent, l’alchimie prend corps
Pour nous deux ce fut le cas
Tu devins le sang coulant dans mes veines
L’énergie mystique contractant mon cœur
La flamme brûlante réchauffant mon corps
La lumière céleste éclairant mon âme.
Tu l’ignorais pourtant, je ne t’ai rien dit
Et maintenant mes regrets sont infinis
La machine s’arrête, mon corps se glace
Plus de vie en moi, plus de vie sans toi, mon âme est lasse.
Le monde autour de moi continue d’avancer
Je reste tout seul, mort, figé.

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décembre 2

Ne plus

Ne plus souffrir lorsque les roses fleurissent
Ne plus pleurer lorsque je vais la croiser
Ne plus mourir juste pour un baiser
Ne plus espérer que la vie nous unisse
Ne plus voir les gemmes de ses yeux
Ne plus chercher la douceur de son être
Ne plus croire que de l’amour je suis maître
Ne plus rêver que nous sommes tous les deux
Ne plus sentir la chaleur de son âme
Ne plus penser qu’elle et moi sommes liés
Ne plus choisir cette triste destinée
Ne plus l’aimer à en venir au drame
Ne plus l’aimer, ne plus aimer,
Jamais…

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décembre 2

Révélation

Ma muse,
Mon ange,
Mon adorée,
S’est endormie un soir d’été.
Maintenant
Dans un cercueil de glace elle repose,
Envahie par le froid qui annihile toute chose
Mon âme l’a suivie dans sa tombe
Ne reste en moi qu’un être immonde
Une chose qui n’éprouve pas d’amour
Et qui n’en désir en retour.
C’est incurable, le mal est fait
Rien ne pourra me soigner
Car en deux mon âme est brisée
Moi qui ai tant cherché l’amour
N’aurai que souffrance pour toujours.
Que ta chère âme repose en paix
Mon cœur
Car ici rien ne te rattache, ni maintenant, ni jamais
Garde mon âme auprès de toi
Pour l’éternité elle te protègera.

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décembre 2

Rongeur…

Banal étourdissement, vision s’opacifiant
Laissée, mis de coté, effacé par le temps
Céphalée progressive, mémoire qui s’envole
Une vie sans histoire qui s’emballe, s’affole

Dans les replis cachés, les profondeurs internes
Soudain s’est installé un rongeur gris et terne
Lentement, patiemment, il perturbe la machine
Corromps, se répliquant de son point d’origine

Peu à peu il s’étend, affaiblit la structure
Se nourrit de ce corps, devient un peu plus dur
L’extérieur est intacte, bien qu’amoindri, usé
Alors c’est l’inquiétude, il faut en triompher

Médecins, dératiseurs engagent le combat
Contre un mal insidieux, le malmènent, le veulent bas
Pourtant malgré leur foi, il est maintenant trop tard
Il s’est trop bien fixé, nourrit pour sa victoire

L’enveloppe ne tient plus, détruite de l’intérieur
Par ce rongeur caché que l’on nomme tumeur
Tumeur, Tue ! Meurt ! Elle porte bien son nom
Douleur dissimulé, ravageuse d’ambition

Elle ronge discrètement un être si énergique
On la croit annihilée, elle renaît, phénix inique
Elle croit sans vrai raison, soudainement matérielle
Il n’y avait rien hier, la voici, si cruelle.

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décembre 2

Amants

Une lame mils fois maudite
D’un sang pur entaché
Une histoire tant écrite
Qu’elle en est presque usée

Une lune au teint roussi
Eclairant le chemin
La douleur en un cri
Accuse le destin

Bien triste est l’amour
Qui conduit à la mort
L’esprit qui vit toujours
Pleure la perte d’un corps

Les amants séparés
Par un tragique sort
Pourront se retrouver
Et puis s’aimer encor

Car l’attente est bien brève
Et bien longue à la fois
Pour celui qu’on achève
De l’existence las.

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