Révolte!
Silences…Silences, absences et soumissions
Désert…Ce lieu se meurt dans la plus grande ignorance
Déshonneur, honte, sans protestations
C’est l’âme des mots qu’on tue sans en voir l’importance
La douleur, les souffrances, les malheurs et les peines
Tout s’est évanoui, envolé sans un cri
Sous la pression des Grands engoncés de leur haine
Leur soif de possession a fait fuir mes amis
Pas une protestation, pas un verbe ne s’élève
Tous restent muets, parler doit leur faire peur
Pourtant un seul mot et les hommes se soulèvent
Hola, amis des mots, la poésie se meurt
Je dis, relevez vous, saisissez votre plume
Ne laissez pas les faquins vous faire taire, vous museler
Et donnez à ces Grands et leurs vues importunes
La leçon qu’ils méritent ! Venez les faire danser
Pour d’obscures raisons, ils en veulent à nos mots
Et d’étrange façon veulent s’en emparer
Alors debout, bretteurs, rimeurs, tous il nous faut
Sortir nos encres vives et nos rimes affûtées !