mars 3

Les tourments du néant

Quel est donc ce mal qui rampe, me laisse las
Me triture, m’afflige, dévore mes sentiments
Et vient ronger mon âme, érodant son pilier
Pour la pousser enfin vers un abyme obscur

C’est une sourde douleur, une blessure profonde
Qui distille en ma sève un insidieux poison
Gangrenant mon essence pour doucement me flétrir
Et me voir succomber sous ses assauts funestes

Moi l’Absolu Néant où tout être finit
Porteur de grands malheurs, d’indicibles souffrances
Mes atomes consument chaque parcelle d’existence
Mon nom est abhorré, ma substance honnie

C’est l’ironique sort de tous les corps célestes
Malicieuse infection dont je ne puis guérir
J’entends déjà mugir ses monstrueux démons
Ravivant en mon coeur bien des pensés immondes

De toute chose le temps provoque lentement l’usure
Cette mélancolie m’aura bientôt brisé
A mesure qu’il progresse, ce mal me rend dément
Certains pleurent de trop être, je pleure de n’être pas.


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Ecrit 3 mars 2007 par Damian dans la catégorie "Eclats d'âme

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