Resucée
Sur les chemins de ma mémoire
Danse des milliers de souvenirs
Rêves heureux, tendres soupirs
Douloureux songes, pales cauchemars
Certaines ombres du passé
Ressurgissent un jour, tout soudains
Comme quelque sinistre importun
N’ayant de cesse de nous hanter
Oh tristes fantômes au cœur froid
Issus des miasmes méphitiques
De mes humeurs mélancoliques
Vos visions me glacent d’effroi
J’ai trop bu les amères larmes
De mes espoirs mainte fois brisés
Et gouté le sombre baisé
D’un ange odieux dévoreur d’âmes
Il s’en fallut parfois d’un rien
Pour que je ne finisse happé
Par les bras obscurs et glacés
De l’abyme dont on ne revient
Toutes ces blessures, ces illusions
M’ont structuré et façonné
Et s’imbriquant dans ma psyché
Conditionnent mes réactions
Parfois, doucement mon esprit glisse
Vers cette part d’ombre qui vit en moi
Ne me laissant pour seul choix
Que de perdre dans ces abysses.