Coven
Dans le ciel resplendit la déesse Cybèle
Parfaite sphère d’ivoire dans la nuit étoilée
Elle est notre fanal, étendard argenté
Liseuse de destinées attendant ses fidèles
La voûte aux sept piliers irradie de lumière
Au cœur des bois obscurs où elle fût érigée
Et sur chacun des trônes un pair s’est installé
Attendant le signal pour célébrer ses frères
Longtemps fût oublié ce rituel païen
Fruit des règles secrètes régissant l’univers
Lorsque les premiers êtres vénéraient la terre
Et se réunissaient pour resserrer leurs liens
Au cœur de l’heptagramme mes amis m’ont placé
Reproduisant les gestes de prestigieux anciens
Sur mon corps ont laissé l’empreinte de leurs mains
Avec une lourde chaîne ils m’ont entravé
Bientôt dans le silence s’éleva leur prière
Dans la langue ancestrale des maîtres magiciens
Ils ont murmuré leurs craintes, leur chagrin
Brisant dans mon esprit leurs sceaux et leurs barrières
Et soudain s’est produit le miracle espéré
Une à une mes menottes sont tombés en poussière
Les forces me sont venues des entrailles de l’éther
De ma prison de chair mes frères m’ont libéré
Le temps est revenu d’accomplir ma mission
Dans ces époques troublées trop de dangers menacent
Devant mon héritage les voiles maintenant s’effacent
D’un ultime mot d’espoir je suis l’incarnation.