Ode à la nuit
Lorsque se voilent les cieux de noir
Piqueté de gemmes lumineuses
Et que les visions merveilleuses
S’épanouissent, quand vient le soir
Lorsque la voûte est constellée
De mils fragments de miroir
Que tant de rêves emplis d’espoir
Fleurissent à l’esprit fatigué
Mon cœur se met à s’agiter
Et je sens mes ailes disparues
Dans leur prison de chair nue
Tenter de battre pour s’envoler
Mon essence se souvient alors
De sa nature aérienne
Une légèreté très ancienne
S’empare soudain de tout mon corps
Je veux voler dans cet azur
Sous les étoiles batifoler
Retrouver cette liberté
Que porte une âme de forme pure
Je veux retrouver les éthers
Les charmes simples et certains
Voguer dans les flots aquilins
Si loin de ce monde de poussière
Mon enveloppe argileuse
Se fendille lorsque vient la nuit
Et réveille en moi des envies
D’errances apaisantes, bienheureuses.