Coeur de verre
Lorsque les histoires fuient et les pages restent blanches
Les heures s’éternisent dans le désœuvrement
Les froides ombres s’immiscent en mon noir inconscient
Pour venir troubler mes pensées les plus franches
Une étrange amertume vient me serrer le cœur
Et mon esprit se meurt, épave abandonnée
Dérivant sous les vagues de mon âme brisée
Noyée dans les tourments d’une sinistre humeur
De blessantes paroles résonnent à mes oreilles
Ravivant des douleurs jamais cicatrisées
Exsudant une bile sombre et empoisonnée
Qui excite des démons jusqu’ici en sommeil
Lentement ma raison sous leurs feux se consume
M’attirant plus avant vers une voie sans retour
Sous d’illusoires cieux où planent les vautours
Se disputant mes restes d’une tombe qu’ils exhument
Les actions conjuguées des flammes qui m’envahissent
De mes sens défaillants, de mon corps fatigué
M’entrainent vers les ténèbres, menaçant m’emporter
Dans une spirale sans fin où les anges s’avilissent
Dans mon cerveau explose une pourpre orchidée
Alors que je m’effondre, accablé par mes maux
Je ne suis plus qu’un corps entrainé pas les flots
De sentiments amers qui viennent me submerger
Ainsi en chaque instant où le doute m’enserre
Mon être se lézarde, rongé par les souffrances
Et si rien ne paraît, j’agonise en silence
M’approchant un peu plus de ma demeure dernière.