Emprise
A l’heure où l’équilibre meurt
Où le masque est fragilisé
Ressortent les sombres cotés
Océans de larmes intérieures
C’est l’instant où tombent les défenses
Les faux semblants sont révélés
Les douleurs qu’on pensait scellées
Ressurgissent en un froid silence
Les paysages se font cendres
Nuances de gris, d’obscurité
De lourdes chaînes viennent entraver
L’espoir qui voulait reprendre
Figé dans le vide éternel
L’esprit lentement se désagrège
En une suie couleur de neige
Couvrant une plaine irréelle
Le corps privé de son essence
Devient statue de pierre usée
Rongée par les peurs insensées
Corrompant cette enveloppe dense
Laminé par tant de souffrances
L’hôte est laissé à l’abandon
Cédant la place aux illusions
Qui s’emparent de sa substance
Les ombres ont alors un vaisseau
Livré à leurs noires volontés
Sous leur emprise il est tombé
A jamais damné, sans repos.