Le maître des lieux
Bren le bancal, le tenancier
Pourvoit en vices alcoolisés
Malgré le temps il a gardé
Ses reflexes de contrebandier
Distillant philtres et potions
Assouvissant toutes vos passions
Il passe pour être un peu sorcier
Gardant jalousement ces secrets
Dans une alcôve de son bureau
Des cornues fument sur un réchaud
Dégageant des vapeurs méphitiques
Et des saveurs éthyliques
Il connut son heure de gloire
En occissant un mage noir
D’un coup de massue bien placée
Pour une note impayée
Son air affable, toujours jovial
Cache une méfiance viscérale
Mais lorsqu’il est bien disposé
Il offre toujours une tournée
Son vécu a laissé des traces
Parfois sa clientèle le lasse
Alors au bar il passe la main
A Malignar, son homme de bien
Et s’enferme dans son fumoir
Pour en faire son laboratoire
Lorsqu’il ressort il est changé
Mais grâce à quoi, nul ne le sait.